LA RECHERCHE
MÉDICALE AU CHEM

Depuis 2016, cette dynamique dans notre hôpital s’est structurée avec la création d’un poste d’Attachée à la Recherche Clinique (ARC), au sein de la cellule Recherche Appliquée et Enseignement. L’ARC a pour mission de centraliser, coordonner et encadrer l’ensemble des projets de recherche clinique, en assurant le suivi administratif, réglementaire et financier. Elle accompagne les médecins investigateurs à chaque étape, de l’élaboration du protocole jusqu’à la clôture des études. Toute étude au Luxembourg doit obtenir l’autorisation du ministre de la Santé, l’avis de la Direction de la santé et du Comité national d’éthique de recherche (CNER).
En 2017, le CHEM a renforcé cette organisation en créant un Comité Scientifique de Recherche Clinique, une plateforme d’échange multidisciplinaire unique agissant comme interlocuteur pour les médecins investis dans la recherche clinique. Le comité accompagne les efforts de recherche et soutient en fournissant un appui scientifique et de coordination. A travers une constitution multidisciplinaire, le comité scientifique de recherche clinique est composé de membres du domaines administratifs, financiers, juridiques, médicaux et réglementaires. Dans cette dynamique, le CHEM a organisé en 2019 sa première conférence de la recherche clinique, dédiée à la valorisation des projets en cours et promouvoir la collaboration avec nos partenaires externes. Cet événement est devenu depuis un événement annuel, malgré une interruption temporaire liée à la pandémie de COVID-19, et témoigne de la vitalité croissante de la recherche au sein de l’établissement.
Aujourd’hui, l’engagement des médecins du CHEM dans des projets de recherche représente un levier essentiel qui nous permet d’entrer dans une dynamique d’amélioration continue de la qualité des soins de nos patients et de participer aux progrès de la médecine.
FOCUS SUR UN PROJET 2024
L’un des projets de recherche qui a démarré en 2024 est l’étude OHVD (Orthostatic Hypotension (OH) and Vestibular Dysfunction), en collaboration entre le groupe de recherche en médecine digitale du Luxembourg Center for Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université du Luxembourg et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM). Il s’agit d’une étude visant à mieux comprendre le lien entre le Dysfonctionnement Vestibulaire et l’Hypotension Orthostatique (OH).
L’OH se manifeste par une baisse anormale de la pression artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout, pouvant entraîner vertiges, instabilité posturale et chutes, en particulier chez les personnes âgées. Des données récentes suggèrent qu’un dysfonctionnement vestibulaire (VD) – perturbation du système de l’équilibre – pourrait jouer un rôle dans l’apparition de cette hypotension, mais les études sur ce lien restent encore limitées.
Pour approfondir cette question, l’étude OHVD s’appuie sur l’utilisation d’un appareil portable innovant, mis à disposition par le LCSB, capable de mesurer en temps réel la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la position du corps. Ce dispositif permet de suivre les variations physiologiques pendant des manœuvres vestibulaires, et d’identifier d’éventuelles hypotensions orthostatiques associées aux mouvements.
L’objectif principal de cette recherche est de mieux comprendre l’interaction entre le système vestibulaire et le contrôle cardiovasculaire postural, afin d’améliorer la prévention des chutes et de développer à terme des stratégies de prise en charge plus ciblées.
En 2024, 30 patients ont été inclus dans l’étude, permettant de constituer une première cohorte d’analyse. Au total 150 patients sont attendus pour 2025. Les premiers résultats feront l’objet de communications scientifiques à partir de 2025.
